La profondeur de champ

Les arbres vert foncé sont nets, les arbres vert clair sont flous.

Définition : La profondeur de champ est la zone de netteté que l'on obtient sur une photo, c'est un élément essentiel pour mettre un sujet en valeur, bien permettre de capturer tous les détails d'une scène ou encore cacher un arrière-plan hideux.

Le revers de la médaille.
Nous avons vu que lorsque la lumière vient à manquer on pouvait jouer sur l’ouverture du diaphragme, la vitesse d’obturation et la sensibilité du capteur.
Alors étudions ce cas de figure courant : Il n’y a pas assez de lumière.
Je peux ouvrir davantage le diaphragme pour faire entrer le maximum de lumière.
Bien vu ! Mais, mais, mais : plus mon diaphragme sera ouvert et moins je vais bénéficier de profondeur de champ et donc de netteté. Ce sera très gênant par exemple si je photographie un paysage que je veux net sur toute sa profondeur, le champ de fleurs du premier plan mais aussi les massifs montagneux qui se détachent tout au fond. Soit mon champ de fleurs sera flou, soit ce seront les montagnes du fond. Dans d’autres cas, manquer de profondeur ne sera pas gênant, voire recherché…

Je peux diminuer la vitesse de l’obturateur pour laisser entrer la lumière pendant plus longtemps.

Bien vu ! Mais, mais, mais : plus j’abaisse la vitesse de l’obturation et plus je risque d’obtenir une photo floue. Ce sera très gênant par exemple si je photographie un TGV qui traverse ma photo de droite à gauche à plus de 300 km/h. Si mon obturateur reste ouvert pendant 1 seconde, je ne verrai pas le TGV mais une grande trainée floue. Il aurait fallu régler l’obturateur sur peut-être 1/1000ème de
seconde pour figer le TGV sur ma photo.

Je peux augmenter la sensibilité ISO du capteur en passant de 100 à 3600 ISO.
Bien vu ! Mais, mais, mais : plus j’augmente la sensibilité ISO et plus ma photo comportera du bruit numérique.
Le bruit numérique est la présence d'informations parasites qui s'ajoutent de façon aléatoire aux détails de la scène photographiée numériquement. Il a pour conséquence une perte de netteté dans les détails.

Nous abordons ici une autre notion essentielle, la profondeur de champ.

Plus on monte les ISO, plus on génère du bruit numérique
Bon alors, comment qu’on fait ???
Et bien c’est là que va intervenir toute la finesse de jugement et l’intelligence qui vous caractérisent…

Il va falloir, tout comme en cuisine, trouver le juste équilibre entre les 3 composantes que sont l’ouverture, la vitesse et la sensibilité.

Vous le ferez avec plus ou moins de bonheur au début, puis progresserez rapidement si vous prenez le temps d’analyser systématiquement vos photos sur votre ordinateur, car toutes les données de prise de vue sont incorporées à la photo. Cela s’appelle : les données EXIF. On retrouvera entre autres l’ouverture de diaphragme, la vitesse d’obturation et la valeur ISO. Tout ce qui est nécessaire pour comprendre la raison pour laquelle nous avons raté une photo…
La plupart des logiciels de traitement ou d’affichage de photos sont capables de vous présenter toutes ces précieuses valeurs.

Il ne vous reste plus qu’à expérimenter ce que vous venez d’apprendre et à le lire et le relire pour vous en imprégner…

Rappel conseils :

. Choisissez l’ouverture la plus grande possible

. Si la vitesse est insuffisante, montez les ISO

. Zoomez à fond

. Approchez-vous autant que faire du premier plan.

. Mise au point sur le panneau pour la première photo, sur les arbres pour la seconde.

Ouverture maximale, mise au point en haut sur le panneau, en bas sur le quai.

f/4,5 - 0,20 s - 200 iso

f/5,6 - 1/500 s - 100 iso

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