Le flou artistique

Lorsqu'il est maitrisé, le flou apporte de l'esthétisme à une photo. Lorsqu'il ne l'est pas, c'est une photo ratée.

Athmosphère vaporeuse, mystérieuse, angoissante, la palette des rendus est illimitée.

Il adoucira un portrait ou le mettra au premier plan pour que l'on s'y consacre totalement, ou encore confèrera un romantisme onirique à un lieu habituellement dénué de ce caractère.

Les flous et les moyens employés pour les créer sont nombreux et de natures bien différentes.

Le flou est l'un des moyens donnés au photographe pour exercer sa créativité. Lui mesurera le résultat en le comparant à la réalité, son spectateur ressentira l'émotion qui s'en dégagera. Lui, le photographe mesurera sa supercherie, son spectateur n'en saura rien, il savourera le rêve qu'on lui offre.

Mais il existe d'autres flous dont la destination est toute autre.

Cette technique de flou artistique permet de rendre la notion de mouvement et de vitesse.

Le flou de filé : 1/30 s, 1/15 s, 1/8 s et 1/4 s :

Lorsque votre sujet se déplace horizontalement (ou verticalement) et que vous le suivez dans votre viseur, à sa vitesse, alors lorsque vous déclenchez, votre sujet sera relativement stationnaire et donc il sera net. Au contraire les autres éléments immobiles du décor ou du fond se transformeront en trainées floues.

La vitesse doit être comprise entre 1/30 s et 1/4 s.

Plus le fond sera riche et coloré, plus votre photo sera graphique et colorée et rendra un effet saisissanr de vitesse et de mouvement.

Le flou de mouvement :

L'appareil est immobile, en général fixé sur un trépied, et certains éléments bougent dans l'image, comme des épis de blé dans le vent. Les sujets ne manquent pas, des chutes d'eau aux projections de neige d'un skieur, des trains aux piétons qui se bousculent aux heures de pointe, en passant par le marteau qui enfonce un clou, les mains qui tricotent un pull, la tartine qui saute du grille-pain, les sujets sont innombrables.
Seule votre expérience empirique vous amènera à faire le choix d'une vitesse adaptée à l'effet recherché car il n'y a pas de règle et des vitesses différentes aboutiront à des rendus différents et c'est bien là tout l'intérêt de cette technique.

Peindre avec l'obturateur :

Peindre avec la vitesse d'obturation est aussi simple qu'hasardeux. C'est un jeu. Il suffit de régler le temps de pose sur 1/4 ou 1/2 seconde et de bouger, secouer l'appareil dans tous les sens tout en déclenchant. Vous obtiendrez alors de belles peintures abstraites.

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